On parle beaucoup de virus en ce moment. C’est même l’actualité première depuis quelques semaines. Les masques sont en ruptures de stock, la phobie s’installe et l’on vient à se demander s’il n’est pas plus judicieux de rester confiné chez soi plutôt que de s’exposer à la foule et aux microbes. Mais céder à la panique ne protège pas contre le virus, quel qu’il soit! et puis comment distinguer un virus d’un autre, une grippe « classique » d’un « coronavirus »? Une simple céphalée de tension d’un symptôme grippal? En l’absence de solutions miracles, il convient d’appliquer les mesures d’hygiène et de prévention sur soi, et chez soi, en périodes d’épidémies et de risques.
Les principales mesures de prévention
Se laver les mains
La recommandation qui revient toujours, et avant toutes les autres, c’est de bien se laver les mains, pendant une bonne vingtaine de secondes avant de quitter son domicile, ou de retour à son domicile, après être allé aux toilettes, avant de manger, après s’être mouché ou avoir éternué, en sortant des transports en commun, avant de porter les mains vers son nez, sa bouche, ses yeux, etc.
C’est effectivement le premier geste préventif pour ne pas permettre la prolifération et la propagation d’un virus. Et la meilleure façon de le faire est à l’eau chaude et au savon. Il faudrait veiller à se laver jusqu’aux poignets, en frottant bien les ongles, et à bien se sécher par la suite. En période d’épidémie, je pense qu’il n’est pas inutile d’utiliser toujours des serviettes propres ou même à usage unique.
Et dans les lieux publics? Un gel « maison »
Je ne suis pas fan des solutions hydroalcooliques vendus dans les commerces. Je pense qu’ils font autant de mal que de bien. Certains ingrédients sont dangereux pour la santé, malgré leur vocation à protéger des bactéries. A ce sujet, un appel à la prudence a été lancé le 20 juin 2016 dans la revue scientifique Environmental Health Perspectives qui met en garde contre les perturbateurs endocriniens qui s’y trouvent.
Si le lavage à l’eau et au savon n’est pas possible, préparez vous-même votre solution: rien de plus simple! Voici-dessous la liste des ingrédients. Il suffit de bien les mélanger au fouet et de verser le produit final dans un flacon propre et sec. Et n’oubliez pas de vous laver quand même les mains dès que l’occasion se présente.
Pour un flacon de 50 ml
- 35 ml de gel d’aloe vera: hydratant, apaisant. Il répare la peau et sert de base
- 5 ml d’huile végétale d’amande douce ou de noyaux d’abricot. Elle vient adoucir et hydrater.
- Une cc de glycérine végétale, émolliente
- des huiles essentielles antibactériennes, antivirales, purifiantes, et microbicides. Les plus efficaces et dont l’utilisation est possible dès 3 ans sont le tea tree, la lavande et le ravintsara. Comptez une trentaine de gouttes pour 50 ml de produit fini (donc 10 de chaque par exemple, ou 15 et 15 si vous en utilisez 2)
- Compléter avec de l’alcool, ou de la vodka, pour une action désinfectante et antiseptique. Si vous voulez un gel sans alcool, augmentez la quantité d’aloe vera (et non pas d’huile végétale)
Gestes de bon sens
- Garder des mouchoirs en poche. Idéalement à usage unique en période d’épidémie: tousser, éternuer et se moucher dans un mouchoir en papier que l’on jette immédiatement après s’en être servi. (se laver les mains ensuite)
- En l’absence de mouchoirs, éternuer ou tousser dans son coude, en se détournant des personnes qui nous entourent.
- Prendre ses distances avec les personnes enrhumées ou grippées, éviter les embrassades et les accolades et les conversations rapprochées.
- Eviter les foules, les endroits trop enfermés, peu aérés.
- Eviter tabac et alcool.
- Dormir suffisamment – en gardant une fenêtre légèrement ouverte la nuit
- Pratiquer une activité physique régulièrement
- Prendre des bains très chauds et rester au chaud une petite heure après
Assainir sa maison
Il y a des endroits à la maison qui méritent plus d’attention que les autres, ou en tous les cas plus fréquemment en périodes à risque. N’hésitez pas à les nettoyer plusieurs fois par jour, ou à les changer/laver, surtout si un membre de la famille est malade, enrhumé ou présente des symptômes douteux.
Aérer
C’est LE geste premier à adopter, et pas seulement en périodes à risque. L’air intérieur est toujours plus pollué que l’air extérieur. Aérer c’est ouvrir les fenêtres pour créer un passage d’air pendant au moins 20 minutes. C’est au bout de ce temps là que l’air est entièrement changé, à condition qu’il circule. Si vous ne pouvez pas créer un passage d’air suffisant, pensez à ouvrir vos fenêtres ainsi que votre porte d’entrée pendant une vingtaine de minutes (ou plus). N’oubliez pas d’éteindre vos chauffages (ou climatiseurs) pendant ce temps.
Baisser le chauffage
Il ne faudrait pas que la température ambiante dépasse les 20/22 degrés à l’intérieur de votre logement, au risque de dessécher les muqueuses et de fragiliser les voies aériennes. Un intérieur surchauffé n’est jamais recommandé.
Poubelles, Corbeilles
Les mouchoirs à usage unique en période d’infection doivent être systématiquement jetés à la poubelle. La poubelle doit être jetée tous les jours, voire plusieurs fois par jour si les sécrétions sont importantes. Pensez également à nettoyer les poubelles et corbeilles ne serait ce qu’en passant de l’alcool ménager ou, préférablement, du vinaigre blanc dessus. J’ai pris l’habitude de verser quelques gouttes d’huile essentielle de tea tree dans les corbeilles à poubelle et bacs à linge sale histoire de lutter contre les virus qui s’y logent de l’intérieur également. Une pulvérisation de vinaigre blanc dans les sacs poubelle peut aussi être utile. Chacun sa technique.
Poignées de portes, télécommandes, téléphones….
Les objets que l’on utilise le plus sont souvent les plus sales. Les poignées des portes et fenêtres, les télécommandes, les téléphones, les interrupteurs, les portes des placards et des frigos, les lunettes de vue et de soleil, les sacs à main… sont souvent bien plus « sales » qu’ils ne paraissent.
En temps normal, le nettoyage régulier suffit. En période d’épidémie, un nettoyage quotidien est plus recommandé, surtout si l’infection a trouvé refuge au foyer. Du vinaigre blanc ou de l’alcool ménager sur un chiffon est largement suffisant. Propre ne veut pas dire maniaque et il n’est pas nécessaire d’en faire une obsession. De simples règles d’hygiène et de bon sens suffisent à garder les surfaces propres. Ajoutez une ou deux gouttes d’huile essentielle de cannelle, de tea tree, de lavande ou de citron dans votre vinaigre pour le rendre encore plus efficace contre les microbes.
Le linge du lit et les vêtements
Si en temps normal changer les draps du lit une fois par semaine ou tous les 10 jours semble raisonnable, en périodes d’infections et de fièvre il serait préférable de le faire plus fréquemment. La transpiration, les éternuements et la toux laissent proliférer les bactéries sur les tissus pendant longtemps, ce qui favorise les surinfections et la contagion. On peut facilement « retomber malade » après avoir présenté des signes de guérison si les vêtements que l’on porte ne sont pas propres. On peut aussi le transmettre à d’autres membres de la famille pas encore touchés. Si vous ne voulez pas tout laver à chaque fois, concentrez vous sur les taies d’oreilles, véritables nids à microbes grâce à la salive, à la toux, aux éternuements et aux larmes que l’on sécrète toute la nuit. Pensez à laver vos oreillers également une fois par mois ou tous les deux mois.
Préparez un spray assainissant à l’alcool (la vodka fait l’affaire) et aux huiles essentielles comme l’eucalyptus, la lavande ou le tea tree encore et vaporisez-en un peu sur votre lit le matin, et une heure avant de vous coucher.
L’alimentation, premier rempart
Réduire ou, si possible, arrêter sa consommation de sucres et de graisses saturées.
En présence de sucre, les neutrophiles (espèce de globules blancs) voient leur capacité de phagocytose diminuer. Ils n’ont plus la force de détruire les microbes, et cet handicap peut durer jusqu’à 5 heures après une consommation de produits sucrés.
Les graisses saturées favorisent l’inflammation et fatiguent beaucoup l’immunité. Une réduction importante de ces graisses, essentiellement présentes dans les produits d’origine animale et les fritures, augmente le nombre des NK (Natural Killers), une sorte de globules blancs particulièrement efficaces contre l’intrus.
Réduire ou, si possible, arrêter le gluten et toute farine blanche
Le gluten est inflammatoire, et il affaiblit les défenses immunitaires en facilitant l’entrée aux infections.
Augmenter sa consommation
d’eau!
L’hydratation est primordiale. Boire jusqu’à 1.5 L par jour pour fluidifier le mucus et faciliter l’évacuation des déchets. Un corps hydraté est moins sensible aux attaques extérieurs et saura mieux se défendre également.
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d’ail, évidemment
Ma plante fétiche. La reine de tous les végétaux. Antiviral, antibactérien… c’est aussi un sacré désinfectant des poumons. Il peut à lui tout seul fluidifier le mucus et aider à expectorer. L’ail efficace est cru! Si vous n’arrivez pas à le manger complètement cru, ne l’ajoutez dans vos préparations culinaires que très peu de temps avant la fin, 5 ou 10 minutes tout au plus. Pour les autres, ceux qui aiment et qui ont l’habitude de le consommer régulièrement, n’hésitez pas à en manger jusqu’à 3 ou 4 gousses par jour en période hivernale ou d’attaque. C’est à ce dosage qu’il est intéressant et efficace. Attention toutefois si vous êtes sous traitement anti coagulant: l’ail a la capacité de fluidifier votre sang et est incompatible avec certains médicaments;
Autre option: l’ail séché en poudre. Vous pouvez prendre jusqu’à 4 grammes d’ail, 3 fois par jour en prévention ou en support. Ou encore en teinture mère! suivre les indications du laboratoire.
à lire http://carlas.world/lail-un-sur-puissant/
de gingembre et de citron
Ajoutez du gingembre frais ou en poudre dans toutes vos préparations. Faites des infusions de gingembre, ajoutez du jus de citron et un peu de miel avant de boire. Sirotez toute la journée, de préférence chaud à tiède.
De fruits et de légumes
Riches en vitamines, minéraux, fibres, antioxydants. Ils vont fortifier notre système immunitaire et nous aident à mieux lutter contre la maladie. Augmentez votre consommation d’agrumes!
http://carlas.world/les-agrumes-sans-moderation/
D’aliments probiotiques
L’équilibre de la flore intestinale renforce toute l’immunité et protège efficacement contre les infections. Il suffit d’augmenter sa consommation d’aliments lacto-fermentés (chou, radis noir, betteraves, kimchi, cornichons…). Faites des citronnades au vinaigre de cidre avant les repas: pour un verre d’eau tiède, pressez la moitié d’un citron et ajoutez 2 à 3 cs de vinaigre de cidre. Si le goût est trop aigre, ajoutez une cc de miel et le tour est joué.
Les compléments
Vitamine D
L’hiver, qu’il y ait épidémie, pandémie ou qu’il n’y ait rien, prenez l’habitude de vous complémenter en vitamine D. Elle ne fait pas que fixer le calcium sur vos os! ses fonctions sont multiples et elle joue un rôle essentiel dans l’immunité. Les carences en D mènent à plus d’infections, à un temps de guérison plus long et à bien d’autres problèmes. C’est LA vitamine a prendre 6-8 mois par an. L’été, ou lors des périodes d’exposition au soleil (minimum 20 minutes par jour) vous pouvez faire des pauses.
Quant au dosage, les recommandations journalières restent insuffisantes surtout chez les personnes carencées. Il faudrait prendre jusqu’à 5000 UI pour certains, quotidiennement, jusqu’à ce que le seuil de carence soit dépassé (à vérifier par bilan sanguin).
Vitamine C
Deuxième vitamine miracle, surtout en période de maladies, c’est la vitamine C. Encore une fois, les recommandations quotidiennes en terme de dosage sont largement insuffisantes pour la plupart d’entre nous. Pour être efficace, la vitamine C devrait être prise en deux ou trois fois par jour, à raison de 1000 mg par prise. Monter jusqu’à 3 ou 4 ou même 5 grammes par jour n’est aucunement problématique chez les personnes malades (rhumes, grippes, etc). Plus l’organisme est attaqué, plus il aura besoin de vitamine C. Tout ce dont il n’a pas besoin, votre corps va le rejeter dans l’urine. Et en temps dit « normal », hors maladie, une dose quotidienne de 500 ou 1000 mg suffit à couvrir les besoins. Préférez la vitamine C liposomale et préférez aussi les doses fractionnées: une le matin, et une dans l’après midi.
Le Zinc
C’est l’oligo-élément à prendre dès l’apparition des premiers symptômes. Vous pouvez aussi en faire une cure en début de saison hivernale pour renforcer votre organisme et l’aider à lutter efficacement contre les infections. Vous pouvez vous procurer des compléments où le zinc cotoie l’or et l’argent. Ou opter pour un complexe d’oligo-éléments plus complet. Demandez conseil à votre pharmacien. Le choix n’est pas très compliqué.
En Phytothérapie
Prévenir souvent, atténuer parfois… certaines plantes ont la capacité de vous aider à mieux traverser les épidémies. En voici quelques unes.
L’échinacée
C’est une plante star de la prévention et du traitement de la grippe et toute autre affection saisonnière. Elle est très courtisée par les personnes dont l’immunité est faible. Elle renforce tout l’organisme et augmente le nombre de globules blancs, vos soldats intérieurs. Par ailleurs, elle peut à elle seule vous aider à lutter contre la fièvre, tout en facilitant la respiration.
Prenez la en infusion, jusqu’à 4 tasses par jour, ou en teinture mère ou encore en gélules standardisées.
Le sureau
Le sureau est une plante qui mérite d’être connue, surtout en période grippale. Elle doit être prise dès les premiers symptômes, idéalement sous forme d’infusion. J’en donne l’hiver à mes enfants dès que je sens qu’il y a nécessité ou fragilité. Elle doit être privilégiée le soir car elle favorise la transpiration (vers l’extérieur, mais aussi de l’intérieur des poumons vers leur extérieur), ce qui la rend intéressante en cas de fièvre ou de bronches encombrées. Elle est aussi fébrifuge, c’est à dire qu’elle lutte contre la fièvre (notamment par la transpiration!)
Thym, romarin
Vous pouvez mélanger les deux, ou n’en choisir qu’une sorte pour deux ou trois infusions par jour. Naturellement antiseptiques, ces deux aromatiques vous aideront sur le plan respiratoire mais aussi hépatique en drainant les toxines vers l’extérieur.
L’eucalyptus
En infusion, 3 grammes de feuilles séchées dans 200 ml d’eau bouillante, deux fois par jour, pour libérer vos voies respiratoires et soulager les symptômes comme les maux de gorge et la toux.
En aromathérapie
Il y a bon nombre d’huiles antivirales qu’il convient de connaître, et d’utiliser, avec prudence et connaissance.
La Ravintsara
Sa richesse en cinéole et monoterpènes font d’elle une huile antivirale extraordinaire. Elle est réputée efficace contre la grippe en général. Elle favorise la guérison en stimulant l’immunité.
Utilisez la en diffusion également, elle va assainir votre intérieur et empêchera la multiplication des virus.
Elle peut aussi être utilisée en inhalation sèche: déposez quelques gouttes sur un mouchoir et respirez le profondément plusieurs fois d’affilée. A renouveler plusieurs fois par jour pour nettoyer les voies respiratoires.
Le Niaouli
Egalement antivirale et expectorante, elle est parfaite en synergie avec d’autres huiles en préventif mais aussi en curatif.
L’eucalyptus radié
C’est l’alliée de votre respiration. Elle va vous aider à expectorer, à décongestionner les nez bouchés.
Synergies d’huiles essentielles
- Dans un flacon de 40 ou 50 ml, mettez 35 ou 40 ml d’huile végétale d’amande douce ou de noyaux d’abricot, ajoutez 10 gouttes de ravintsara, 10 de niaouli et 10 ou 15 d’eucalyptus radié. Secouez et appliquez deux fois par jour sur la nuque, sous les oreilles, un peu sur la colonne vertébrale, sous les pieds ou sur les poignets.
Les conseils donnés ci dessus sont adressés aux adultes. Pour les enfants, certaines huiles sont à éviter et les dosages ne sont pas les mêmes.
En homéopathie
Influenzinum 9CH
C’est une dilution du vaccin antigrippal qui est redéfini chaque année. Prendre une dose par semaine pendant 4 semaines, puis une dose par mois le reste de l’année ou de septembre à Juin
Oscillococcinum
En préventif, prendre 1 dose par semaine entre septembre/octobre et avril. En traitement curatif, prenez une dose très vite dès le début des symptômes. Renouvelez toutes les 6 heures. Espacez les prises dès amélioration.
Enfin, conseil ultime, faites circuler votre lymphe! C’est encore l’un des meilleurs moyens de rester en forme et de lutter contre l’intrus en force et en confiance! http://carlas.world/les-medecines-complementaires-au-secours-de-votre-lymphe/
Disclaimer: Les conseils partagés ici sont des conseils généraux et à vocation préventive, et ne se substituent pas à l’avis médical en cas de doutes ou de contamination. Si vous avez des symptômes inquiétants ou une fièvre élevée ou si vous ne voyez pas d’amélioration notable assez rapidement rapprochez vous de votre médecin traitant. Lui seul – et avec votre accord – est en mesure de vous guider vers le meilleur traitement.