L’ail, un sur-puissant

 

L’ail est une plante médicinale très puissante et encore malheureusement largement sous-estimée. Il est utilisé depuis plusieurs siècles pour traiter certains problèmes de santé. Au moyen âge il a été largement consommé pour lutter contre des épidémies de peste, de lèpre ou de coqueluche. Ces dernières années, l’ail a été le sujet de milliers d’études ayant pour but de connaître ses principes actifs et leurs effets sur l’organisme, notamment dans la prévention des cancers et des inflammations. Et les résultats sont très probants et prometteurs.

Les alliacées, une grande famille à connaître

Plusieurs études s’accordent sur l’effet protecteur contre les cancers de l’estomac et de l’intestin d’une grande consommation de légumes de la famille des alliacées tels que l’ail, l’oignon, l’échalote, la ciboulette et le poireau. L’ail en particulier remporte la palme quant à ses effets positifs sur la prévention de certains cancers. Entre 1966 et 1999, 18 études épidémiologiques dont les résultats ont été regroupés lors d’une méta analyse ont démontré une diminution de près de 30% du risque de cancer colorectal et d’environ 50% du risque de cancer de l’estomac quand la consommation d’ail était élevée. On parle ici d’une consommation qui avoisine une vingtaine de grammes d’ail cru par semaine, soit environ 6 à 7 gousses.

La consommation régulière d’ail frais pourrait à elle seule ralentir voire arrêter le développement de certains cancers par deux moyens : son action protectrice envers les dommages causés par les substances cancérigènes d’une part, et sa capacité à empêcher les cellules cancéreuses de se développer d’autre part. Deux gousses d’ail par jour serait une quantité raisonnable et réalisable à cet effet.

Son action bénéfique sur les maladies cardiovasculaires n’est plus à démontrer. Parmi les recommandations alimentaires visant à prévenir les maladies cardiaques, l’on retrouve la forte consommation de fruits et de légumes, de certains produits céréaliers mais aussi de l’ail, du thé, des légumineuses… l’ail diminue les taux de cholestérol et de triglycérides dans le sang, abaisse la tension artérielle.

Son pouvoir anti infectieux et anti microbien est très large. Des études suggèrent qu’une consommation élevée et régulière prévient les rhumes, diminue leurs fréquences et raccourcit leurs durées. Une étude en double aveugle ayant duré 12 semaines entre novembre et février est venue confirmer ces résultats. Vous pouvez la consulter ici.

 

Ses actifs bénéfiques

 

D’abord les composés sulfurés (contenant des atomes de soufre dans leur structure chimique) sont libérées quand l’ail est coupé ou écrasé. L’alliine (inodore) étant en contact avec un enzyme se transforme en allicine (odorante). Cette allicine est ensuite transformée en diallyl sulfide, diallyl disulfide et ajoène. Ce sont ces trois composés qui jouent un rôle protecteur contre les cellules cancéreuses.  Une  étude réalisée en novembre 2003 a montré que l’allicine est le principal composé actif associé à l’effet cardioprotecteur de l’ail. L’ajoène est pour sa part capable d’empêcher la formation du cholestérol.

Parmi les actifs bénéfiques on retrouve les antioxydants, qui luttent contre les radicaux libres. Pour rappel, les radicaux libres jouent un rôle important dans le développement des maladies cardiovasculaires, dans certains cancers et dans le vieillissement. L’ail contient un grand nombre d’antioxydants comme les flavonoïdes, les tocophérols qui lui confèrent une grande activité antioxydante. Sa capacité antioxydante est plus grande qu’une large gamme de fruits et de légumes.

Enfin, les saponines, présents aussi dans l’ail, diminuent le cholestérol, empêchent la coagulation du sang. Ces saponines sont donc associés à l’effet cardio-protecteur.

C’est pour toutes ces raisons que la consommation d’ail (ou de suppléments d’ail) est contre indiquée avec certains médicaments qui fluidifient le sang ou qui ont un effet anticoagulant. Il est même déconseillé de consommer beaucoup d’ail avant une chirurgie pour éviter les saignements. Toutes ces précautions soulignent son pouvoir sur l’organisme.

 

Cru ou cuit?

 

Il faut savoir que la formation de l’allicine et des autres composés sulfurés que l’on trouve dans l’ail est désactivée par la chaleur. La quantité d’antioxydants est diminuée à la cuisson. C’est donc l’ail cru qui garde toutes ses valeurs préventives et curatives. Pour ceux qui ne supportent pas l’ail cru, essayez de le cuire le moins longtemps possible. Par exemple en l’ajoutant 10 à 15 minutes aux plats avant la fin de la cuisson. Ceci préservera une grande partie de ses bienfaits.

 

Les associations positives

 

  • Associé au curcuma, il participe à la prévention des tumeurs et de leurs développement. Il protège des maladies de l’estomac, du poumon, du rectum et du côlon.
  • Associé à l’Echinacea, il est anti-viral, antibiotique et anti-parasitaires (candida albicans et h. pylori)
  • Associé aux baies de goji, il réduit la fatigue chronique et les allergies.
  • Pour profiter de ses effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire, il faut le consommer régulièrement associé au ginseng, à la spiruline, à la rhodiola ou encore au ginkgo biloba.

 

Consommer des gousses d’ail crues, ou peu cuites, quotidiennement, vous assure un véritable bouclier contre les infections et les virus en tous genres. Il nettoie tout sur son passage et favorise une parfaite circulation sans détruire les bonnes bactéries.

1 commentaire sur “L’ail, un sur-puissant”

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