Ces dernières années j’ai passé le plus clair de mon temps à réfléchir au meilleur moyen d’ajouter les bonnes choses à mon quotidien. Les bons aliments, les bonnes vitamines, la bonne humeur, plus de fruits, plus de légumes, plus d’eau, plus de sport, plus de patience, plus d’énergie, plus de rire, plus de simplicité, plus de temps, plus de repos, plus de tisanes, plus de sommeil, etc.
J’ai par ailleurs lu, écouté, documenté, parlé avec des professionnels de la santé allopathique et naturelle sur toutes les bonnes choses que l’être humain était sensé ajouter à sa vie aujourd’hui pour avoir encore plus de santé, plus de force, plus d’immunité. J’ai même adhéré à des groupes sur les réseaux sociaux formés de volontaires et de professionnels qui ont pour mission de nous éclairer et d’éveiller notre intérêt sur toutes ces choses que l’on devrait faire pour être mieux, plus et au-delà. Et plus je lisais, plus de je prenais des notes. Plus je prenais des notes, plus je me rendais compte de tout ce que je n’ai pas encore eu le temps de faire, d’ajouter, de manger, de tester, et d’adopter.
Déçue de ce manque à combler, de cette liste interminable de choses à faire, à acheter, à lire, frustrée du temps et des bras qui me manquent pour y arriver, je me suis trouvée face à un mur, avec cette fâcheuse idée que jamais je n’y arriverai! Et pourtant j’avais déjà beaucoup avancé. Mais plus j’intégrais des routines à mes journées, plus je me trouvais fatiguée et stressée. Or le but premier était tout autre, tout le contraire même. J’ai alors tout abandonné et pris le temps de me reposer. Et j’ai tout cessé.
Alors oui, ça semble être un peu radical comme attitude, indigne d’une réflexion aboutie ou d’une pensée qui a mûri. Mais ce lâcher prise m’a paru vital. Il me fallait une pause, comme une parenthèse de silence, un temps de repos réclamé corps et âme. Mon corps, pourtant loin d’être malmené si ce n’est par le manque de sommeil inhérent à la vie d’une maman d’enfants en bas âge, me demandait de prendre du recul. Ma tête était si encombrée et embrouillée par les centaines d’informations retenues qu’un break devenait urgent.
Pour une fois, pour la première fois! je faisais quelque chose qui était plus facile à faire qu’à dire. Il est toujours plus facile d’arrêter que de faire. Il est souvent plus facile de ne rien penser que de réfléchir. Une NOT to do list est plus facile à établir qu’une « to do » et, curieusement, ne pas faire les choses que l’on n’a pas noté paraît aisé 🙂
Et c’est là que tout est devenu clair.
- Il est plus facile d’abandonner voiture, bus, taxi et de se servir de ses jambes que de se mettre au sport (dans un premier temps)
- Il est plus facile de vider son agenda et son emploi de temps que de chercher à caser des déjeuners et des rendez-vous tous les jours de la semaine
- Il est plus facile d’arrêter des relations toxiques que de chercher à les améliorer
- Il est plus facile de se désabonner des interminables newsletters que de chercher à les effacer et à nettoyer sa boite emails
- Il est plus facile de désencombrer sa maison et d’avoir une vision minimaliste de son intérieur que de chercher à le ranger et l’organiser sans cesse
- Il est plus facile d’arrêter le sucre, les produits industriels et les additifs chimiques que de chercher à nettoyer son corps de ce qui l’encombre
- Il est plus facile d’abandonner des vieux projets que de chercher à les faire aboutir à tout prix
- Il est facile de libérer quelques heures par semaine pour ne rien faire sans culpabilité
En avançant ainsi, un abandon après l’autre, c’est moi que je retrouvais. Moi qui avais peur de m’abandonner au passage, je me suis recentrée, ressourcée, reposée. Et c’est ainsi que la soustraction devenait une addition. Plus je désencombrais, plus je gagnais en sérénité, en temps et en énergie.
Ces constats paraissent un peu vagues, un peu théoriques, lus de la sorte. Mais je vais m’atteler dans mes prochains articles à expliquer comment chaque soustraction a été une bonne décision.
Forte de ces constats, j’ai décidé de placer l’année en cours, à peine commencée, sous le signe du peu, du minimalisme, de la légèreté. Et je retiendrai l’eau comme élément vital pour m’accompagner.
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